Le salut du cyborg
Dans le dernier épisode de cette épique série, nous avons laissé nos deux héros, le Génie d’or - bon ange de Paris, secret gardien de la liberté, statue de la Colonne de Juillet ayant pris vie - et Captain Corsica - divinité tutélaire de la Corse, chevalier étincelant de ses saintes patronnes, fils de Cyrnos le Preux -, alors qu’ils avaient remarqué que l’un des cinq cyborgs de Fantômas, qu’ils avaient détruits, respirait encore, et qu’il fallait s’occuper de lui, essayer de le sauver !
Ils s’approchèrent, et voici ! l’homme-machine appelé F4C, dont le plastron d’acier avait été arraché par les puissants doigts de Captain Corsica, avait les yeux grands ouverts, et regardait, effrayé, à travers le plexiglas de sa visière, les deux fils de la Lune. Il respirait, et, horreur ! l’on voyait, à travers les os sanglants du thorax, le cœur battre, et les poumons se gonfler et s’aplatir. Mais le plus affreux était que l'éclat artificiel de ses yeux s'était éteint, l'armure étant privée d'énergie, et que, à travers le plastique transparent, son regard était redevenu celui d'un homme ordinaire - plein de souffrance, d’angoisse, de doute. Il se sentait mourir : l’air lui manquait, un froid atroce l’étreignait. Il paraissait supplier les deux hommes, et en même temps le désespoir le recouvrait de son noir manteau : se souvenant les avoir combattus, il pensait n'avoir à attendre d'eux que de la cruauté.
Il se trompait. Dès que Captain Corsica eut perçu son état, il le signala au Génie d’or. Emu, celui-ci leva son sceptre et une clarté sortie de la gemme verte constitua autour du malheureux comme un œuf d'énergie. Il annonça que cela le maintiendrait en vie le temps de le soigner, si l’art de guérir dans cette contrée était assez répandu : car pour lui, il n’avait point les talismans nécessaires - et il doutait que les hommes mortels, malgré toute leur technologie, en eussent de suffisants. Alors Captain Corsica dit qu’il connaissait la solution, qu’il savait qui pourrait soigner et réparer cet être : dans le palais de son père vivait un mage, un médecin qui tenait son art des étoiles, et son autorité de Cyrnos même ; avec les nains de la montagne qui lui avaient refait son fusil il pourrait, certainement, lui rebâtir un corps, qui d’ailleurs n’aurait plus la force d’opprimer son esprit, de s'emparer de son âme. Du moins l'espérait-il !
« Vite ! alors, fit le Génie d’or. Courons, ou emmène-le, si tu crois que ma présence n’est pas désirée au palais de Cyrnos - si fier de sa royauté, dit-on, et se méfiant des entités de Paris.
- N’aie crainte, Solcum, répartit Captain Corsica : lorsque je lui dirai qui tu es et ce que tu as fait, mon père, dont le cœur est bon et l’âme tendre, par-delà ses airs farouches, t’accueillera à bras ouverts et te traitera en prince. Et puis il sera assez heureux de pouvoir sauver un homme en perdition pour oublier le reste. Je vais convoquer mon vaisseau spatial, et nous allons l’emmener toi et moi, ce cyborg, dans sa demeure, au sein des montagnes qui surplombent la Restónica. »
Ce qui se produisit alors ne pourra malheureusement être révélé qu’une fois prochaine.
Ils s’approchèrent, et voici ! l’homme-machine appelé F4C, dont le plastron d’acier avait été arraché par les puissants doigts de Captain Corsica, avait les yeux grands ouverts, et regardait, effrayé, à travers le plexiglas de sa visière, les deux fils de la Lune. Il respirait, et, horreur ! l’on voyait, à travers les os sanglants du thorax, le cœur battre, et les poumons se gonfler et s’aplatir. Mais le plus affreux était que l'éclat artificiel de ses yeux s'était éteint, l'armure étant privée d'énergie, et que, à travers le plastique transparent, son regard était redevenu celui d'un homme ordinaire - plein de souffrance, d’angoisse, de doute. Il se sentait mourir : l’air lui manquait, un froid atroce l’étreignait. Il paraissait supplier les deux hommes, et en même temps le désespoir le recouvrait de son noir manteau : se souvenant les avoir combattus, il pensait n'avoir à attendre d'eux que de la cruauté.
Il se trompait. Dès que Captain Corsica eut perçu son état, il le signala au Génie d’or. Emu, celui-ci leva son sceptre et une clarté sortie de la gemme verte constitua autour du malheureux comme un œuf d'énergie. Il annonça que cela le maintiendrait en vie le temps de le soigner, si l’art de guérir dans cette contrée était assez répandu : car pour lui, il n’avait point les talismans nécessaires - et il doutait que les hommes mortels, malgré toute leur technologie, en eussent de suffisants. Alors Captain Corsica dit qu’il connaissait la solution, qu’il savait qui pourrait soigner et réparer cet être : dans le palais de son père vivait un mage, un médecin qui tenait son art des étoiles, et son autorité de Cyrnos même ; avec les nains de la montagne qui lui avaient refait son fusil il pourrait, certainement, lui rebâtir un corps, qui d’ailleurs n’aurait plus la force d’opprimer son esprit, de s'emparer de son âme. Du moins l'espérait-il !
« Vite ! alors, fit le Génie d’or. Courons, ou emmène-le, si tu crois que ma présence n’est pas désirée au palais de Cyrnos - si fier de sa royauté, dit-on, et se méfiant des entités de Paris.
- N’aie crainte, Solcum, répartit Captain Corsica : lorsque je lui dirai qui tu es et ce que tu as fait, mon père, dont le cœur est bon et l’âme tendre, par-delà ses airs farouches, t’accueillera à bras ouverts et te traitera en prince. Et puis il sera assez heureux de pouvoir sauver un homme en perdition pour oublier le reste. Je vais convoquer mon vaisseau spatial, et nous allons l’emmener toi et moi, ce cyborg, dans sa demeure, au sein des montagnes qui surplombent la Restónica. »
Ce qui se produisit alors ne pourra malheureusement être révélé qu’une fois prochaine.